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Dernière mise à jour: 22 May 2014
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Les défis Du Nouveau Président

Elu premier président de la 7èRépublique, en attendant de la confirmation du Conseil constitutionnel de Transition, M.Mahamadou ISSOUFOU, tout au long de son quinquennat qui s’ouvre à partir du 6 Avril prochain, a désormais la lourde responsabilité de redonner espoir à son peuple et hisser le pays  au rang de ceux qui émergent.

 57,95% des voix correspondant aux suffrages exprimés valables de 1.820.639 de Nigériens ; ce score provisoire rendu public par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sous réserve de sa proclamation définitive par le Conseil constitutionnel de Transition, porte au pouvoir M. Mahamadou ISSOUFOU. Cette élection du candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) a surtout été possible grâce à la coalition de partis politiques l’ayant soutenu, notamment le MODEN-FA LUMANA de Hama AMADOU, arrivé 3è lors du premier tour. L’objectif est donc atteint, car la victoire est acquise par cet homme politique qui était resté chef de file de l’Opposition, jusqu’à la chute du régime de Tandja MAMADOU, renversé par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (la junte militaire). Mais le plus dur reste à venir pour le Pnds, ses militants et ses alliés pour beaucoup de circonstance. Le programme de l’homme est d’une manière globale  ambitieux. Normal. Ses années d’opposant  lui ont sans doute permis  de mieux comprendre et  donc cerner les aspirations de tout un peuple  pour qui la démocratie, à bien des égards s’est révélée comme un mirage depuis une vingtaine d’années.

Victoire certes de Mahamadou ISSOUFOU et compagnons ; mais surtout d’un peuple qui une fois plus a su prouver toute sa maturité politique au sortir de ces dernières joutes électorales. Les attentes de ce peuple, dans toutes ses composantes, sont nombreuses puisque confronté aux affres de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire, de l’analphabétisme, de l’insécurité intérieure et transfrontalière, du chômage endémique des jeunes notamment diplômés sans emploi etc. Le tout corroboré par une instabilité politique et institutionnelle pernicieuse  faisant écrouler l’édifice démocratique  avec  un éternel recommencement.

Le nouveau président de la république élu n’a donc pas droit à l’erreur. Mais déjà des observateurs prédisent une difficile gestion du pouvoir entre le principal artisan de son élection le 12 mars dernier sur le plan idéologique des deux formations politiques. Une alliance circonstancielle et contre-nature, entend-on dire.  D’où le défi de la stabilité politique et institutionnelle comme premier cheval de bataille de cet opposant de longue date, qui ouvre  comme par divinité la 7è république. Surtout que son challenger du second tour, M.Séini OUMAROU lui a promis une « opposition responsable » et non un empêcheur de tourner en rond. Même si plusieurs syndicats ont soutenu sa candidature, Mahamadou ISSOUFOU s’est vu hisser au pouvoir d’Etat, dans un climat social de fin transition militaire plus ou moins tendu. En attestent les grèves dans le secteur de la santé et de l’éducation. Autrement dit, il doit être l’écoute en permanence des préoccupations de son peuple et leur apporter des approches de solutions vraiment très réalistes. Dès lors que son programme de société, sauf coup de baguette magique, ne pourrait être exécuté à  100%. D’ailleurs, à l’instar de beaucoup d’autres, il se révèle lui aussi comme une promesse électoraliste, dans une perspective de développement qui cadre avec les exigences  des thématiques internationales en vogue.

En tout cas, les Nigériens attendent de le prendre aux mots. La réussite de son quinquennat dépendra pour une large part du respect scrupuleux de l’arsenal juridique régissant la vie de la nation au premier plan  la Constitution. La transition lui ayant déjà balisé le terrain. Selon ses dires, il poursuivra l’œuvre de la junte militaire, notamment au plan de l’assainissement des finances publiques et sûrement dans bien d’autres domaines. Il reste que tout se passe pleinement  dans la transparence, l’équité et la justice sociale.

C’est pourquoi la promotion des cadres valables et compétents doit guider  les nominations aux emplois supérieurs de l’Etat sans connotation partisane ou politicienne dans ce qu’il serait convenu d’appeler « partage des postes » ou « postes de remerciement » ou pour « services rendus au parti ».La renaissance du Niger, un de ses slogans de campagne doit être désormais une réalité surtout que Mahamadou ISSOUFOU semble avoir le sens de la dignité et de la parole donnée. Car, il ne faut pas se leurrer le vécu quotidien de la quasi-totalité  de ses concitoyens des villes et des campagnes  est des plus critiques.

Il lui alors revient  en tant tout premier président de la 7è République de dévoiler ses priorités et son plan d’action lors de son discours-programme attendu pour le 6 Avril 2011 prochain, date de son investiture.

Niamey / AEP

 

 

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